Chenut na Mídia - Postado em: 26/11/2019

(Français) Nationalité portugaise pour les Juifs Séfarades

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21 octobre 2019 – Actualités

“Séfarade (en hébreu ספרדים, sefardi ; au pluriel, sefardim) est le terme utilisé pour désigner les descendants des communautés juives issues du Portugal et d’Espagne. Le mot vient de la dénomination hébraïque désignant la péninsule ibérique (Sefarad, ספרד). Leur langue liturgique est le sefardi, aussi appelée judéo-espagnole et “ladino”.

L’origine historique des migrations séfarades
Les Séfarades se sont installés dans la péninsule ibérique à l’époque de l’expansion phénicienne, bien que leur présence ne soit confirmée que par l’empire romain. Ils ont résisté à la christianisation, à l’invasion des Wisigoths et des Maures. Toutefois, ils ont capitulé lors la phase finale de la Reconquête.

Les Juifs ont fui les persécutions dans la péninsule ibérique pendant l’Inquisition Espagnole (1478-1834) pour se rendre dans plusieurs autres territoires. Une grande partie s’est réfugiée en Afrique du Nord, où ils ont vécu pendant des siècles. Des milliers de personnes ont migré vers le Nouveau Monde, principalement au Brésil, où la première synagogue des Amériques a été construite, la Kahal Zur Israël. Certains se sont installés au Mexique, où l’on trouve aujourd’hui des milliers de descendants de Juifs connus sous le nom de Marranes.

Les Séfarades sont aujourd’hui divisés entre les occidentaux considérés comme les Juifs issus de la nation portugaise et les orientaux issus de l’Empire Ottoman [1].

Avec l’avènement du sionisme et le conflit israélo-arabe de 1967, de nombreux Juifs établis dans les pays arabes ont fui vers Israël. Ils constituent aujourd’hui un groupe important dotée d’une tradition culturelle propre. Ce sont les Ashkénazes (juifs d’Allemagne et d’Europe de l’Est).

Aussi, le terme Séfarade est souvent utilisé en Israël pour désigner les Juifs d’Afrique du Nord. Cependant, c’est une erreur de qualifier génériquement tous les Juifs d’Afrique du Nord. Ces derniers sont aussi appelés Mizrachim (de Mizrach, en Orient) à savoir les Orientaux.

D’importantes communautés Séfarades se sont formées dans les pays arabes principalement en Égypte, en Tunisie et en Syrie. Ces sont des Juifs hispaniques. Ils sont connus pour poursuivre un service religieux discipliné et sont aussi dénommés “hispano-portugais”.

Les Séfarades sont responsables d’une grande partie du développement de la Kabbale médiévale. De nombreux rabbins Séfarades ont écrit d’importants traités Juifs auxquels se réfèrent de nombreuses études encore aujourd’hui.

Les Séfarades au Portugal
L’histoire juive Séfarade au Portugal a commencé dans la région de Belmonte (http://www.centerofportugal.com/pt/o-judaismo-portugues-hoje-belmonte-a-nacao-judaica/).

Face à leur résistance à l’intolérance religieuse au Portugal et dans le reste de la péninsule ibérique, une loi a été établie pour forcer les Juifs portugais à se convertir ou à quitter le pays. Beaucoup ont abandonné le Portugal par peur de l’Inquisition et d’autres se sont convertis au christianisme, tout en maintenant au sein de la famille leur propre culte et leurs traditions.

Un troisième groupe a décidé de s’isoler du monde extérieur, coupant tout contact avec le reste du pays et suivant strictement leurs traditions. Ces Juifs étaient appelés Marranes, une allusion à l’interdiction de manger du porc.

Pendant des siècles, les Marranes de Belmonte ont pu conserver leurs traditions juives, devenant ainsi un cas exceptionnel et rare de crypto-judaïsme.

Ce n’est que dans les années 1970 que ladite communauté a établi le contact avec les Juifs d’Israël et a fait du judaïsme sa religion officielle. En 2005, le Musée juif de Belmonte a été inauguré dans la ville, le premier du genre au Portugal, qui montre les traditions et la vie quotidienne de la communauté.

Les dispositions de la loi portugaise offrant aux Juifs séfarades la possibilité d’obtenir la nationalité 

Cette reconnaissance de la nationalité portugaise est fondée sur un amendement de la loi relative à la nationalité de 1981. Une nouvelle loi a été approuvée en 2014 et son règlement a été publié en février 2015.
« Je ne souhaite pas dire qu’il s’agit d’une réparation historique, parce que je ne crois pas qu’il soit possible de réparer ce qui a été fait », a déclaré la Ministre de la Justice de l’époque, Paula Teixeira da Cruz, ajoutant : « Je dirais qu’il s’agit de la concession d’un droit ».

Le droit portugais prévoit désormais que les Juifs d’origine Séfarades ou Sefardites peuvent obtenir la nationalité locale.

La première étape pour revendiquer la nationalité portugaise sur la base de cette disposition légale est de prouver l’origine juive Séfarade du demandeur.
La preuve de ce lien de parenté ou de cette origine est apportée par la présentation de documents d’état civil.

En général, il est nécessaire de présenter des documents qui peuvent simplement démontrer un nom et une origine (pays comme le Liban, la Syrie, le Maroc et d’autres) typiques des Juifs issus de la péninsule ibérique.

La loi n’est pas restrictive pour les descendants de Juifs qui ont des liens directs avec des parents Séfarades. Toutefois, plus le degré de parenté entre le demandeur et son ancêtre Séfarade est important, plus il sera complexe d’en apporter la preuve. Par ailleurs, si le demandeur ne doit pas nécessairement être juif, c’est la condition principale s’agissant de son ancêtre.

Aussi, il convient de constituer un arbre généalogique complet en commençant de l’ancêtre, appelé Séfarade et en terminant avec le demandeur. Cette généalogie devra également être dument justifiée par des documents officiels.

La loi portugaise exige du demandeur qu’il démontre néanmoins son appartenance à la communauté juive de la région où il réside actuellement.

Cette preuve doit être rapportée par les institutions Séfarades de sa région et de préférence par un rabbin qui connaît sa famille et ses ancêtres.

Au vu de la difficulté d’apporter la preuve, au moyen d’une documentation pertinente, de son lien de parenté avec ses ancêtres, la loi a confié cette mission aux Communautés israéliennes du Portugal. Par conséquent, ce sont ces communautés qui devront attester de l’origine Séfarade du demandeur.

Ces institutions locales disposent de spécialistes en histoire, en judaïsme et en généalogie qui vérifient les documents du demandeur et délivrent un certificat officiel qui le qualifie en tant que « candidat à la nationalité portugaise ».

La loi n’établit pas une liste précise de noms ou de prénoms prédéterminés pour déterminer si le demandeur est un Juif d’origine Séfarade. En effet, il est commun que, pour échapper à l’inquisition, beaucoup ont adopté des noms catholiques tels que “Silva”.

En d’autres termes, les familles “Silva” ne sont pas toutes d’origine juive, ni Séfarades. Mais si le demandeur peut prouver que l’un de ses ancêtres était juif pratiquant au moment de l’Inquisition, il pourra demander la nationalité portugaise.

Il n’est pas nécessaire que le demandeur parle portugais et ni qu’il ait une culture portugaise, et encore moins qu’il réside sur le territoire portugais.

Il n’y a pas de délai pour demander la nationalité portugaise en tant que juif Séfarade. Il n’existe aucune prescription de ce droit.

Cette possibilité a vu le jour à la suite d’un amendement légalement approuvé par le parlement portugais dans lequel aucun délai de prescription n’avait été prévu.

Nombre de demandes
Le nombre de bénéficiaires de cette disposition légale sur l’obtention de la nationalité portugaise est très important et ne cesse d’augmenter.

Cette « course » a commencé en 2016, avec 5.100 demandes ; puis 7.044 en 2017; en suite 13.872 en 2018 et pour l’année courant (jusqu’à fin du mois de septembre) le Bureau central d’enregistrement de l’Institut d’enregistrement et de notariat (” IRN “) compte avoir été saisi d’un total de 18.604 demandes.

Soit, au total, les autorités portugaises ont reçu 45.209 demandes de descendants de Juifs Séfarades dont 9 321 cas ont déjà été accordées et dont un cinquième est en cours d’analyse.

Le nombre de descendants de Juifs Séfarades qui ont demandé la nationalité portugaise depuis 2015 a donc augmenté de plus de 2.000 %.

Ces données, fournies par le Ministère de la justice, sont comptabilisées depuis mars 2015, date d’entrée en vigueur de la législation correspondante.

Le Ministère de la justice a indiqué que la grande majorité de ces demandes de nationalité venait d’Israël, puis suivent La Turquie, l’Argentine, le Brésil, les Etats-Unis-d ’Amérique, Le Royaume-Unis et le Maroc.

Les formalités de la procédure de demande
L’octroi de ce droit à la nationalité est fondé sur la vérification des « conditions objectives avérées de connexion avec le Portugal », qui s’entendent du nom de famille, de la langue familiale ou encore des descendants directs ou collatéraux, pour autant qu’ils soient majeurs ou émancipés en droit portugais.
Le demandeur doit également apporter la preuve qu’il n’a pas été reconnu coupable d’un crime passible d’une peine d’emprisonnement de trois ans ou plus.

Les demandes, rédigées en portugais, doivent être accompagnées d’un certificat issu d’une communauté juive portugaise de Lisbonne ou de Porto (communautés qui ont joué un rôle important dans cette procédure car elles ont reçu des milliers de demandes d’informations et d’éclaircissements de la part de Juifs du monde entier).

Toutefois, les communautés juives étrangères auxquelles appartiennent les requérants (synagogues du lieu où ils résident) peuvent, à place dudit certificat, faire des déclarations attestant que des expressions en portugais sont utilisées dans les rites pratiqués ou qu’ils pratiquent le ladino (langue dérivée du portugais et du castillan qui a été utilisée par les Juifs Séfarades expulsés de la péninsule ibérique). Le ladino est parlé par environ 150.000 personnes en Israël, au Maroc, en Turquie, en Grèce, en ex-Yougoslavie ou en Amérique (États-Unis-d’Amérique, Argentine et Brésil).

Après les persécutions et les expulsions, « de nombreux Juifs Séfarades d’origine portugaise et leurs descendants ont maintenu non seulement la langue portugaise, mais aussi les rites traditionnels de l’ancien culte juif au Portugal, préservant, au fil des générations, leurs noms de famille, objets et documents prouvant leur origine portugaise, et leur mémoire qui les amènent à se définir comme « Juifs du Portugal ». Ce sont également eux qui ont fait progresser la loi.

Le processus comprend deux étapes : la consultation d’une des communautés israéliennes portugaises et le dépôt du dossier au Bureau central d’enregistrement.

La première étape consiste à vérifier l’origine Séfarade du candidat.

Ce lien ou origine peut être prouvée par tout moyen, tel que des documents démontrant un nom de famille et une origine typique des Juifs issus de la péninsule ibérique.

Liste des documents exigés :
i) l’acte de naissance du demandeur ;
ii) les actes de naissance des parents ou autres membres de la famille, des ascendants (arrière-grands-parents, arrière-grands-parents, etc.) ;
iii) certificat de mariage (ou Kitubá des parents et grands-parents et autres).
Les documents doivent être présentés aux Communautés israéliennes du Portugal (à savoir la ville de Lisbonne et Porto) qui après analyse pourront délivrer le certificat permettant au demandeur de soumettre son dossier de demande de nationalité portugaise.
Une fois le certificat de la communauté israélienne délivré au nom du demandeur, il convient de présenter au Conservatoire (notariat public) les documents suivants :
(i) certificat de naissance complet dument apostillé (Apostille de La Haye) ;
(ii) pour une femme mariée, le certificat de mariage (copie intégrale) apostillé ;
(iii) copie intégrale du passeport authentifié ;
(iv) certificat de casier judiciaire du pays de naissance et de nationalité (ayant été délivré à moins de 90 jours) ;
(v) certificat de casier judiciaire de tout pays dans lequel le demandeur a séjourné plus de trois mois ;
(vi) procuration (accordée à notre bureau selon le modèle transmis) ;
(vii) déclaration d’entrée et de sortie (formulaire transmis).

Une fois la demande déposée auprès du Registre central de Lisbonne, le délai moyen de la procédure est de deux ans.

Notre équipe basée au Portugal est à votre disposition tout renseignement complémentaire.

Luiz Cláudio Kastrup                                                                       Daniela Stipp Melamed
   lck@chenut.online                                                                                    dsm@chenut.online

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Sephardic (Hebrew, ספרדים, Sephardi, in the plural, Sephardim) is the term used to refer to the descendants of Jews originating in Portugal and Spain. The word originates from the Hebrew denomination to designate the Iberian Peninsula. They use the Sephardi language, also called Jewish- Spanish and “ladino”, as a liturgical language.

The historical origin of Sephardic migrations:

The Sephardic probably settled in the Iberian Peninsula during the era of Phoenician navigations, although their presence can only be proven since the Roman Empire. They survived Christianization, Visigoth and Moorish invasion, but began to succumb in the final phase of the Reconquest.

The Jews fled the persecution in the Iberian Peninsula during the Spanish (1478-1834) inquisition, addressing several other territories. A large part fled to North Africa, where they lived for centuries. Thousands took refuge in the New World, especially in Brazil, where the first synagogue in the Americas, the Kahal Zur Israel, was built. Currently, there are thousands of descendants of Jews known as “Marranos” concentrated in Mexico, another popular country for refuge.

Nowadays, the Sephardic are divided into Western and Eastern. Westerners are the so-called Jews of the Portuguese nation, while the Eastern ones are the Sephardic who’s lived in the Ottoman Empire. [1]

With the advent of Zionism and particularly after the 1967 Arab-Israeli crisis, many of the Jews, who lived in the Arab countries, fled to Israel to escape the persecution resulted from the conflict. Today, they form an important segment of the population, with a different cultural tradition from the others such as the Ashkenazi, those from Germany or Eastern Europe (Eastern Europe).

Therefore, the term Sephardic is often used in Israel to refer to Jews from North Africa. However, it is a mistake to refer generically to all North African and Arab Jews as Sephardim. The oldest Jews in these countries are called Mizrachim (from Mizrachi the East), or eastern.

Important Sephardic communities were formed in the Arab countries, often in conflict with indigenous communities, especially in Egypt, Tunisia, and Syria. They are Hispanic Jews. They maintain a well-disciplined religious service and soft melodies. The western rite is known as “Spanish-Portuguese”.

The Sephardic was responsible for a good part of the development of the medieval Kabbalah and many Sephardic rabbis’ whole important Jewish treaties with are used until today in important treaties studies.

Sephardic in Portugal:

Sephardic Jewish history in Portugal began more precisely in the Belmonte region (http://www.centerofportugal.com/pt/o-judaismo-portugues-hoje-belmonte-a-nacao-judaica/).

Due to the resistance of the Jews to religious intolerance in Portugal and in the rest of the Iberian Peninsula, a law was introduced to force Portuguese Jews to convert to Christianity or leave the country. Many Jews left Portugal by fear of the Inquisition and others officially converted to Christianity but maintained within the family their culture and traditions.

A third group of Jews decided to isolate themselves from the outside world, cutting off contact with the rest of the country and strictly following their traditions. These Jews were called “Marranos”, an allusion to the ban on eating pork.

For centuries the Marranos of Belmonte have kept their Jewish traditions almost intact, becoming an exceptional and rare case of a crypto-Jewish community.

It was only in the 1970s that the community established contact with the Jews of Israel and made Judaism their official religion. In 2005 the Jewish Museum of Belmonte was inaugurated in the city, the first of its kind in Portugal, which shows the traditions and the daily life of this community.

Only in the 1970s did the community establish contact with the Jews of Israel and officialize Judaism as their religion. In 2005, the first Jewish Museum of Belmont was open in Portugal, which shows the traditions and daily life of this community.

The legal treatment given by the Portuguese Law to Sephardic Jews for the purpose of obtaining nationality:

This recognition of Portuguese nationality is based on an amendment approved in April 2013 to the local Nationality Law (1981). A new law was approved in 2014 and its regulation was published in February 2015.

“I would not like to say that this is a historical reparation, because I believe that in this matter there is no possibility of repairing what has been done,” said the then Minister of Justice Paula Teixeira da Cruz, adding: “I would say that this is the granting of a right.”

Portuguese law began to provide that Jews of Sephardic or Sephardi origin to obtain local nationality, after inclusion of this possibility at the Portuguese Nationality Law.

The first step to claiming Portuguese nationality based on this legal provision is to prove that the applicant has a Jewish Sephardic background.

Evidence of that link or the origin shall be proven by the submission of current documents on behalf of the applicant.

In general, it is necessary to present documents that can simply demonstrate a surname and origin (countries such as Lebanon, Syria, Morocco, and others) typically of the migrant’s Jews of the Iberian Peninsula.

The law is not restrictive to the descendants of Jews who have direct ties to Sephardic relatives. However, the greater the distance between the applicant and his Sephardic ancestor, the greater the complexity and the need for documentary proof of Sephardic origin. That is, the applicant does not necessarily need to be Jewish, but his ancestor does.

It is necessary to assemble a complete family tree starting with the ancestor, who was Sephardic, until it reaches the applicant and demonstrate by official documents the genealogy.

In addition to this requirement, the Portuguese law requires the applicant to demonstrate that he or she belongs to the Jewish community in the region where he or she currently resides.

This should be done by your local Sephardic institutions and preferably with a rabbi who knows your family and ancestors.

Due to the complexity of proving, by means of skillful documentation, the relationship with antecedents or ancestors, the law assigned to the Israeli Communities of Portugal the task of attesting this relationship, that is, if this or that applicant is a Jew of Sephardic origin.

These local institutions have specialists in history, Judaism and genealogy who check the applicant’s documents and in the end, they issue an official certificate that will qualify the applicant as the nominee for Portuguese nationality.

The law does not establish a precise list of pre-determined names or surnames to identify if the applicant is from a Jew of Sephardic origin. The reason is known to all, in order to escape from the inquisition many families adopted common Catholic names, such as “Silva”.

In other words, not every “Silva” has a Jewish origin, let alone Sephardic, but if he can prove that one of his ancestors was a practicing Jew at the time of the inquisition, he may have the right to apply for Portuguese nationality – this is the challenge.

The applicant does not need to speak Portuguese or have any connection with Portugal, much less live there.
There is no time limit for applying for Portuguese nationality as a Sephardic Jew. There is no prescription or decay for this right.

This possibility came into existence after an amendment approved by the Portuguese Parliament. The approved amendment did not define a deadline or time limit for the submission of the application.

The number of requests

The number of beneficiaries of this legal provision of the Portuguese Nationality Law is large and it is daily growing.

Official figures for 2018 confirm the approval of 3,528 applications/visas.

In 2019, until October, 11,249 protocolled applications of Portuguese nationality attributed to Sephardic Jews were registered – an average of 1,125 per month – of this number, to date, 2,130 visas have been granted.

The number of descendants of Sephardic Jews who have applied for Portuguese nationality since 2015 has increased by more than 2,000%, and 7,819 have already obtained recognition (or approval of their application or request) by the Portuguese authorities for that status.

These data, provided by the Ministry of Justice, have been accounted for since March 2015, when the respective legislation entered into force. Graph below.

GRAPHIC

All in all, the Authorities received 37,731 applications from descendants of Sephardic Jews, and with 7,819 cases already granted – about one-fifth of which are under analysis at the Central Registry Office of the Institute of Registration and Notary (“IRN”).

The Ministry of Justice reported, even without giving figures, that most of these nationality claims come from Israel. Turkey, Argentina, and Morocco are other places where many of the remaining requirements come from.

The main nationalities of those who have already obtained Portuguese nationality, according to data from the Ministry, are the Turks, Israelis, and Brazilians.

To a lesser extent, there were also naturalized Portuguese Sephardic Jews in Spain, USA, Canada, Russia, Australia, South Africa, Panama, Argentina, Macedonia, and Kazakhstan.

Another point to note is that all the requests made, only one was rejected by the Institute of Registries and Notaries (IRN), according to official sources.

The formalities of the application process

The granting of this right is based on the verification of “proven objective requirements of connection to Portugal”, which range from surnames to family language, through direct or collateral descendants as long as they are adults or emancipated under Portuguese law.

The law requires proof that the claimant has not been convicted with a crime that has its final sentence punishable by a maximum of three years’ imprisonment or higher.

The applications, written in Portuguese, must be accompanied by a certificate from the Portuguese Jewish communities of Lisbon or Porto – which played an important role in the early days, as they were addressed to the thousands of requests for information and clarification made by Jews, scattered around the world.

As an alternative to the impossibility of presenting the Certificate above mentioned, foreign Jewish communities, to which the applicants belong (synagogues of the place where they live), may issue declarations that Portuguese expressions are used in the rites practiced or that they may speak latino – a language derived from Portuguese and Castilian that was used by Sephardic Jews expelled from the Iberian Peninsula. According to the diploma that approved this right, the rogue is spoken by about 150,000 people in Israel, Morocco, Turkey, Greece, the former Yugoslavia or the Americas.

Following the persecutions and expulsions, “many Sephardic Jews of Portuguese origin and their descendants maintained not only the Portuguese language, but also the traditional rites of the ancient Jewish cult in Portugal, preserving, for generations, their family names, objects and documents proving their Portuguese origin, along with a strong memorial relationship that leads them to call themselves as “Portuguese Jews” or “Jews of the Portuguese Nation”,” advanced the decree-law.

The process comprises two distinct stages: the consultation with one of the Portuguese Israeli communities and the registry at the Central Registry Office.

The first stage consists of the verification of the Sephardic or Sephardi origin of the candidate.

This relationship or origin can be proved by any means of admitted proof, presenting documents that have the ability to demonstrate a surname and a typical origin of the withdrawing Jews of the Iberian Peninsula.

Current documents on behalf of the applicant are required, such as:

(i) His own birth certificate;
(ii) The birth certificates of parents or other family members, relatives in the ascending line (great-grandparents, great-great- grandparents, etc.);
(iii) Marriage certificate (or Kitubá of parents and grandparents and others).

The documents must be submitted to the Israeli Communities of Portugal (namely the city of Lisbon and Porto) and after the analysis and issuance of the Certificate is that the applicant can submit the application for Portuguese nationality.

In other words, when we have the Certificate of the Israeli Community in the name of the applicant, we move on to the next phase that is being developed at the Conservatory (notary public), in which case, the necessary documents are the following:

(i) Full birth certificate with the Hague Apostille (apostilled);
(ii) If you are a woman and married, a marriage certificate with the whole content apostilled;
(iii) Full copy of the authenticated passport;
(iv) Certificate of criminal record of the country of birth and nationality. (Attention to 90 days expiration);
(v) If you have spent more than three months in any country that has stamped your passport, you must obtain and present the criminal record certificate of that country as well;
(vi) Power of attorney granted to our office according to the model we will send you in due course;
(vii) Declaration of entry and exit, according to the form that will be provided at the time.

From the moment the request is filed with the Central Registry Office of Lisbon the average process (term) for the conclusion of the process is two years.

Our Portugal team is available for further clarification.

Luiz Cláudio Kastrup                                                                       Daniela Stipp Melamed
   lck@chenut.online                                                                                    dsm@chenut.online

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